
L’IA a évolué plus rapidement que toute autre technologie dans l’histoire moderne. Ce qui a commencé comme des systèmes fournissant de l’information (chatbots, copilotes et assistants) s’est rapidement transformé en systèmes permettant d’accéder à l’information. Aujourd’hui, l’IA franchit un seuil critique : les agents accèdent désormais aux données à partir des sources de données de l’entreprise, manipulent les informations, interagissent avec les applications, prennent des décisions et entreprennent des actions autonomes.
Nous sommes entrés dans l’ère de l’IA agentique, et nous devons la sécuriser en conséquence.
Des assistants aux agents autonomes
La valeur première de l’IA générative était la synthèse de connaissances. Mais les entreprises ont vite compris que le véritable impact ne s’obtient pas uniquement en répondant aux questions, mais aussi en exécutant des tâches, en automatisant les workflows et en connectant de manière fluide l’IA aux systèmes métier.
Cette évolution nécessite de donner à l’IA un accès en temps réel aux données et la capacité d’interagir avec les outils et applications nécessaires. La communication entre machines devient également primordiale à mesure que l’IA agentique se généralise. Au lieu d’humains dialoguant avec l’IA, nous assistons à des interactions à grande échelle entre l’IA et l’IA, entre l’IA et les applications, et entre l’IA et les bases de données.
Selon le rapport de Netskope sur le cloud et les menaces : IA fantôme et IA agentique en 2025, l’utilisation des agents d’IA par les entreprises est en pleine expansion. Le rapport indique ainsi que GitHub Copilot est utilisé dans 39 % des entreprises observées par Netskope. Parmi les entreprises utilisatrices d’Amazon Bedrock, 14 % l’utilisent déjà spécifiquement pour créer, déployer ou invoquer des agents d’IA. Une enquête PWC menée auprès de 1 000 chefs d’entreprise américains au début de l’année 2025 a également révélé que 79 % des entreprises font état d’un certain degré d’adoption des agents d’IA.
Il est clair que les entreprises ne se contentent plus d’utiliser l’IA. Elles orchestrent désormais les workflows à l’aide d’agents. Des plateformes comme AWS Bedrock et Quick Suite facilitent plus que jamais la création, la configuration et le déploiement d’agents, en assemblant des workflows, des connexions de données et des capacités spécialisées comme des blocs Lego. Cela signifie que n’importe qui peut créer un agent. Pas seulement les développeurs, mais aussi les analystes, les spécialistes du marketing, bref, n’importe quel utilisateur final. Et ils le font à grande échelle, souvent sans avoir de connaissances en informatique.
Dans cette optique, les équipes de sécurité doivent se préparer à sécuriser les agents d’IA, mais cela implique tout d’abord de comprendre comment ils communiquent.
Un nouveau langage pour les agents : Model Context Protocol (MCP)
Pour permettre ce nouveau monde agentique, une nouvelle norme de communication est apparue : le Model Context Protocol (MCP). Le MCP devient le langage de communication entre les outils et les agents, permettant aux systèmes d’IA de demander des données, d’exécuter des actions et de coordonner des tâches en temps réel.
Le MCP :
- Normalise la façon dont les agents accèdent aux outils, aux bases de données, aux systèmes SaaS et aux services personnalisés d’extraction de données afin de permettre aux LLM d’entreprendre des actions
- Permet aux agents d’agir de manière autonome, sans assemblage fragile d’API
- Favorise des systèmes d’IA modulaires et configurables pouvant être échangés, gouvernés ou mis à l’échelle
C’est une technologie puissante, mais cette puissance ne va pas sans risques. Par exemple, les agents peuvent, à leur insu, récupérer, partager ou manipuler des données sensibles. Les communications d’IA à IA peuvent également contourner les contrôles d’accès conventionnels. De plus, il n’existe pas de couche de politique native pour le trafic MCP, ce qui signifie aucune visibilité, aucune gouvernance et aucune application des règles pour les équipes de sécurité. De même, les agents mal configurés peuvent aussi déclencher des actions non intentionnelles, telles que le mouvement de données, l’exécution de code et les modifications du système.
Tout comme la sécurisation du protocole HTTP était essentielle pour permettre l’expansion d’Internet, la sécurisation du protocole MCP est essentielle pour que l’IA agentique devienne fiable, prête à l’emploi et sûre. C’est là que Netskope entre en jeu.
Comment Netskope sécurise la communication des agents d’IA et le MCP
Netskope étend ses capacités SSE de pointe à la sécurisation du MCP, permettant ainsi aux entreprises d’adopter en toute sécurité l’IA agentique à l’échelle de l’organisation. Ces nouvelles améliorations de la plateforme, maintenant disponibles en avant-première, offrent la visibilité, le contrôle et la gouvernance nécessaires pour sécuriser les opérations d’IA.
Avec la plateforme Netskope One, les entreprises peuvent identifier et catégoriser l’activité MCP en bénéficiant d’une visibilité complète sur les attributs du serveur MCP, tels que le nom du serveur, l’URL, la version du serveur, le nom du client, la version du client et la version du protocole. Ce niveau de transparence aide les équipes de sécurité à comprendre quels serveurs MCP peuvent être utilisés et à assurer la gouvernance au sein de l’entreprise. De plus, grâce à la notation de risque des serveurs MCP, les entreprises peuvent hiérarchiser les risques de manière intelligente, en indiquant quels serveurs MCP présentent un risque de conformité ou de sécurité, ce qui permet aux équipes de sécurité de prioriser le contrôle des accès sur les serveurs MCP, les clients MCP, les outils MCP et leurs communications qui présentent le risque métier le plus élevé.
Pour renforcer le contrôle et les accès, Netskope aide les entreprises à appliquer des contrôles de politiques granulaires basés sur le contexte, intégrant des options pour alerter ou bloquer le trafic MCP non autorisé. Cela permet de prévenir en temps réel la perte de données sensibles et d’éviter des actions autonomes non intentionnelles. Dans le même temps, la capacité de surveiller les communications MCP pour faire respecter la gouvernance des données et les limites des politiques contribue également à identifier les expositions de propriété intellectuelle, d’informations personnelles identifiables, d’identifiants ou de mots de passe.
La surveillance continue et l’analyse des interactions offrent des informations approfondies sur la manière dont les serveurs, les clients et les outils MCP communiquent et prennent des décisions. En consignant les requêtes et les réponses des outils, les sessions et les déploiements, Netskope fournit l’auditabilité essentielle à une bonne gouvernance de l’IA.
En sécurisant la communication agentique, les entreprises peuvent déployer en toute confiance des agents autonomes intégrés aux serveurs MCP dans l’ensemble des services, accélérant l’automatisation des workflows tout en conservant le contrôle. Les entreprises peuvent ainsi innover en toute sécurité grâce à l’IA et garantir la conformité, la confidentialité et la gouvernance à chaque interaction. Vous bénéficiez ainsi d’un écosystème d’IA modulaire, gouverné et prêt à évoluer avec votre entreprise.
Le nouveau champ de bataille
La prochaine vague d’innovation en IA ne porte pas sur des modèles plus volumineux, mais plutôt sur la manière dont les modèles communiquent. Ces échanges s’exécutant via le MCP, ils doivent être sécurisés. Pour en savoir plus sur la manière dont Netskope peut vous aider à sécuriser l’IA au sein de votre entreprise, rendez-vous sur https://www.netskope.com/solutions/securing-ai et consultez notre Guide AI Security pour obtenir des conseils sur la manière de relever le défi de la sécurité de l’IA. Pour les clients existants, contactez votre équipe commerciale Netskope pour accéder en avant-première aux fonctionnalités de sécurité MCP.

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